lundi 18 juin 2012

To Do...

...(et non pas "tout doux")


En discutant avec ma moitié il y a quelques jours, je me suis rendue compte que j'avais pleins de projets couture et tricot, que je ne concrétisais jamais. Pour la plupart, j'ai mûri longuement l'idée, et je suis quasi sûre de savoir comment m'y prendre. J'ai même déjà les tissus/la laine dans la plupart des cas!

En y réfléchissant, je me suis fait la réflexion que si je ne me lançais pas, c'était par peur d'être déçue...
Déçue de ne pas arriver au bout du projet, mais aussi déçue que le résultat final ne soit pas aussi génial que je l'avait imaginé/fantasmé.

Sur les conseils de Gé (ma moitié), j'ai fais une liste de mes projets, avec l'idée de piocher dedans quand je me lance dans de la couture ou du tricot. Cette réflexion va aussi dans le sens de ma bonne résolution qui veut que je n'achète plus de nouveau tissus sans avoir de projet bien définit pour.

Cette liste, la voici:

- Une housse d'ordi pour le plus grand marchand de tapis de l'univers*:
j'ai la doublure, la polaire que je compte mettre en triplure pour apporter une couche protectrice à la housse, la toile de jean noir en tissus externe (je voulais du simili-cuir, mais celui trouvé dans mon petit magasin de tissus du centre-ville était très moche), des passe-poils colorés assorti à la doublure pour égailler l'extérieur.
Je pense que ce sera mon prochain projet, pour ne pas trop faire attendre mon vendeur de tapis préféré.

- Un pantalon en lin noir, avec une large ceinture en jersey élastique noir à motif fleuri rouge et blanc:
Le tissus avait été acheté pour ce projet juste avant mon départ en février dernier, mais je n'avais pas eu le temps de le concrétiser. Après réflexion, je me dis que j'ai déjà quelques pantalons noirs, donc je ferai p-ê plutôt une jupe ou un sarouel. Pas de patron, je pense faire ça en "free-style" comme tout ce que j'ai fait jusqu'à présent.

- Un pull tricoté pour Gé:
promis depuis deux ans, c'est typiquement le projet prêt à être lancé (j'ai la laine, les explications, toussa-toussa), mais que je repousse parce que je ne me sens pas les reins assez solides pour me lancer dans du "vrai" tricot. Il est plus facile d'affirmer qu'un jour on le fera, plutôt que de faire face à une éventuelle déception en le faisant.

- Trois robes en tissus polynésien:
lors de mon séjour dans les îles l'année dernière, j'ai ramené pas mal de tissus. Aussi bien des paréos aux imprimés sympa que des tissus vendu au mètre. J'ai d'ailleurs systématiquement acheté avec une idée derrière la tête:
    -un tissus noir pour une robe longue toute simple, copiée d'un modèle que je possède déjà.
    -un tissus blanc-gris-rose-rouge pour une robe basique, assez stricte (avec l'imprimé, point trop s'en faut), le genre de truc idéal pour une défense orale de thèse de par la coupe, tout en gardant l'originalité de l'imprimé.
    -un tissus turquoise-bordeaux pour une robe plus "bain de soleil"

- une veste sur base d'un disque, inspirée d'un modèle vu chez People's Color**:
il me reste normalement assez de polaire anthracite, et j'ai un paréo vert pomme qui irait particulièrement bien avec. J'aimerai faire cette veste réversible, mais je ne sais pas si c'est réalisable.
Ce projet là, c'est un bel exemple de ce qui me plait dans la couture: la phase de réflexion sur la procédure pour arriver au résultat voulu, l'imagination des différentes étapes, la visualisation des difficultés possibles, les solutions pour y remédier, etc.

- Une chemise d'homme à col mao:
J'ai eu le malheur de dire à Gé qu'il y avait une chemise sympa dans le dernier Burda (auquel sa maman m'a abonné) pour qu'il m'en demande une. Le soucis va être de travailler d'après patron (ce que je n'ai jamais fait, je ne sais même pas comment on en recopie un!), et de trouver un tissus adéquat qui plait à mon amoureux.

- un sac en cuir rouge:
J'ai le cuir, j'ai l'inspiration, mais j'ai surtout peur de gaspiller une si belle matière si je me foire...


Voilà, je pense que c'est tout, même si il est très probable que j'en oublie encore. Comme je le dis plus haut, la partie qui me plait le plus dans la réalisation d'un vêtement, c'est la réflexion qui devance l'action. c'est sans doute pour ça que j'ai tellement de projets qui reste au stade cérébral!

* C'est le surnom donné par Marie-des-Bons-Plans à Damien, un ami commun qui a un bagou pas possible.
** Magasin que j'affectionne particulièrement pour le style des vêtements, et la sympathie du patron. Je pense que près de la moitié de ma garde-robe vient de là, de même que celle de Gé. Les vêtements ne sont pas donné, mais la qualité et l'originalité est là, donc ça me va.

vendredi 15 juin 2012

Découvertes gustatives

Ces trois dernières années, j'ai fais de belles découvertes gustatives grâce à mes voyages:

Printemps 2010: première mission en Polynésie. Je découvre la vanille, la vraie. Je n'aimais pas ça avant. Trop artificiel, écœurant, suave. Faut dire que pour moi, le goût vanille était synonyme de Danette, voir pire: l'horrible vanilline artificielle synthétisée en première année d'unif lors d'un labo de chimie organique!
Alors quand j'ai eu en main un "vraie" gousse charnue, grasse et humide et pas une vulgaire brindille rachitique vendue au prix d'or par Vah*né, j'ai compris mon erreur. Quand je l'ai fendue en deux pour en gratter les graines, que je me suis retrouvée avec une véritable pulpe de chair, j'ai compris que ma crème vanille allait devenir une vraie tuerie. La première fois, j'ai même trouvé la crème trop forte en goût... mais quel goût!!!
Depuis, je réalise régulièrement ces petites crèmes, soit avec la recette de Lilo, soit avec ma recette personnelle, inspirée dans les grandes ligne d'une autre crème de Lilo. J'ai appris à rentabiliser au maximum les gousses dont j'ai utilisé la pulpe, en les laissant mariner dans du rhum brun pour en faire de l'essence de vanille, ou en les séchant pour les réduire en poudre avec du sucre, et obtenir ainsi mon propre sucre vanillé.

Hivers 2010-2011: Je rejoint mon amoureux à Montréal, où il passe 6 mois pour sa thèse. De la culture gustative canadienne, je ne connais que le sirop d'érable, dont j'ai un jour (pour réaliser une tarte aux pécans qui s'était avérée désastreuse) acheté une bouteille à un prix indécent dans mon supermarché. Mouai bof, le sirop d'érable c'est bon, mais ça n'en vaut pas le prix...
Bien évidement, au Canada, le sirop d'érable étant omniprésent (donnut au sirop, bacon grillé au sirop, biscuits au sirop, gruau d'avoine au sirop, etc), j'ai retenté le coup.
Vous le voyez venir gros comme une maison: un délice! De là m'est venue une lubie: en mettre partout! Aussi bien dans du sucré (pancake, café, yaourt) que du salé (œufs au lards, viandes grillées, vinaigrette). Dosé parcimonieusement, ça rehausse les saveurs d'un plat. Rentré en Belgique avec deux "can" d'un demi litre, je suis tombée à court il y à peu. Heureusement que beau-papa, profitant d'un voyage au pays des caribous, m'en a ramené 4 "can"!

Novembre 2011: Un jour de désœuvrement, pas motivée pour bosser, rien dans le frigo, une vieille pomme un peu ridé dans le panier à fruit, un temps de novembre gris et humide. Dans un élan de procrastination anti-boulot, je tranche la pomme en fines lamelles, prépare un mélange beurre pommade salé + sirop d'érable + sucre vanillé maison, en tartine recto-verso chaque lamelle de pomme, les dispose sur un papier cuisson, et enfourne à 120°C chaleur tournante, pendant une grosse demi-heure.

Novembre 2011, un peu plus tard: Je ferme les yeux tout en savourant le rayon de soleil qui à enfin décidé à pointer le bout de son nez, et qui accompagne à merveille le goût chaleureux de ma pomme qui fait le grand écart entre hémisphères nord et sud, entre caribous et cocotiers...

jeudi 14 juin 2012

Se recentrer

Après ma décision de reprendre ce blog, j'ai été prise d'un peu de nostalgie, et je l'ai intégralement relu.
J'ai procédé comme je fais à chaque fois que je découvre un nouveau blog: après avoir lu un ou deux articles pour voir si j'accroche au style, je retourne au tout premier message, et je les lis un à un , dans l'ordre, en prenant mon temps... J'en ai parfois pour des semaines avant de me retrouver au présent! Mais comme ça, j'ai une bonne vision du / de la bloggeur/euse, de son évolution, les choses passées auxquelles il/elle fait références.
Bref*, j'ai relu mon blog. Et me suis rendue compte de défauts évident!

Premièrement, pour un blog de création, je parle beaucoup trop de moi, de mes petits déboires et mes déprimes. Et puis je me justifie tout le temps de ne rien avoir à poster, en promettant de m'améliorer dans les jours suivants (qui restent, bien entendu, aussi vide que la boîte crânienne de F. Riberi**).

 Ensuite, je fais pleins de teasing de la mort, j'annonce que bientôt je parlerai de ci et ça, sans jamais le faire. On attends toujours l'épopée (caduque maintenant) de la machine à coudre du plus grand vendeur de tapis de tout l'univers, les photos des articles non illustrés, les "merveilles" de tricot dont j'ai parlé, etc.

Je ne promet pas que cette renaissance sera exempte de ces maux, mais maintenant que j'en ai pris conscience, je promet de veiller à ne plus retomber dans ces travers***, et à me recentrer sur la raison d'être de ce blog:
-vous présenter mes bidouilles en couture, tricot, bijoux, cuisine, bricolage
-partager avec vous quelques bons plans (concours, offres, etc)
-parler (un peu, ne soyons pas trop narcissique), de moi (mes goûts, mes coups de gueule, etc)

Malvi, prends en note:
CE BLOG N'EST PAS TON DÉVERSOIR À DÉPRIME ET COUP DE MOU!!!

* Difficile d'utiliser ce mot sans penser à la série, non? (Et je suis dégoûtée, je n'arrive plus à les visionner sur mon ordi, il doit y avoir un pare-feu quelconque qui bloque les vidéos, je ne sais pas pourquoi)

** Rhooo, c'est bon, si on ne peux même plus rire, maintenant! Et puis zut, c'est ma petite façon à moi de faire un pied de nez à cet Euro qui vient à peine de commencer, et qui me sors déjà par les orifice nasaux: avec mes collègues 100% masculins, leur passion du sport (mais uniquement à la télé) et cette saison riche en Roland-Garros, Euro, Tour de France et Jeux Olympiques, je subis les pauses-repas plus qu'autre chose! (Et puis franchement, on peut pas vraiment dire que Riberi soit un exemple d'intelligence, non?)

*** Mouais, c'est déjà raté: le message de reprise du blog n'est qu'une tartine égocentrique d'excuses et de justifications, de lamentation sur ma pauvre petite vie de thésarde, assortie d'une promesse de vous montrer ce que j'ai fait pendant ce passage à vide.

mercredi 13 juin 2012

Il est temps de dépoussiérer ce blog...

Deux ans que je suis partie! Deux ans que je n'ai plus rien posté sur ce blog. Deux ans que j'y repense régulièrement, sans agir.
Mais aujourd'hui, l'envie de revenir sur la toile me titille de plus en plus. Sans doute parce que je traverse une période pas très jojo, que je ne suis plus vraiment motivée par ma thèse, que je ne me sens pas en forme physique, que je me pose beaucoup de questions sur les choix que je devrai prendre dans un avenir plus si lointain que ça.

Et puis, ce blog me remotivera peut-être à créer!
Parce que même si je suis pas restée à me tourner les pouces pendant ces deux ans, on ne peux pas vraiment dire que j'ai réellement rentabilisé la machine à coudre que je me suis payée avec mon premier salaire de thésarde (d’ailleurs, je ne me souviens même pas si j'en avais parlé à l'époque... Je crois même que l'achat de cette MAC s'est fait après ma désertion!)

Je pense l'avoir déjà dit (ou alors, c'était sur mon autre blog centré sur mes voyages), mais je ne suis vraiment pas douée pour me tenir à une rédaction régulière. J'ai dû commencé une bonne dizaine de journaux intimes, sans dépasser les 5 premières pages de rédaction. J'avais fantasmé ce blog comme un journal virtuel, m'auto-persuadant qu'avec cette e-version, je serai plus assidue. Je crois que ces deux ans d'absence illustrent bien l'échec cuisant qui a suivit.

Mais cette fois-ci, je suis bien motivée!
Motivée pour vous montrer toutes ces petites choses que j'ai fait ces derniers temps, et les prochaines que je ferai.
Motivée pour me reprendre ne main, et arrêter de broyer du noir.
Motivée pour rentabilisé cette machine à coudre un peu hors de pris que je me suis capricieusement offerte, et que je n'utilise pas au quart du tiers de ses possibilités
Motivée pour reprendre mes en-cours de tricot qui n'ont pas quitté leur panier depuis des mois (années?), et pour attaquer ces pelotes achetées pour un projet, et qui sont restées à l'état de projet.

Mais avant de reprendre le cours normal de ce blog, petite synthèse de ce qui s'est passé de marquant ces deux dernières années:

-La Polynésie: je pense que c'est LE gros truc! Je devrais dire "ma thèse", mais comme en ce moment je suis un peu en froid avec elle, je me concentre sur ce qu'elle à pu m'apporter de beau dans ma vie, et c'est indéniablement le Fenua, son sable blanc, son lagon, ces plats de poisson cru, la richesse des échanges avec les polynésiens, les personnes inoubliables que j'ai pu rencontrer au centre de recherche ou j'ai vécu 3 fois 3 mois ces trois dernières années.
La Polynésie, c'est probablement fini pour moi, mais j'ai décidé de me concentrer sur le positif que ces séjours m'ont apportés, plutôt que la déprime de ne plus y retourner (et puis il me reste toujours mes coupons de tissus bariolés, mon huile de Tiaré et mes perles noires pour me replonger dans l'ambiance).

-Ma thèse: comme dit plus haut, ma thèse et moi, on est un peu en froid. J'ai de plus ne plus de mal à me motiver pour bosser dessus, je tourne en rond et ne fais rien de bon. Une thèse, c'est cyclique, ça passe du "ma vie est géniale et j'adore les recherches que je fais" à "j'ai envie de tout abandonner pour devenir berger dans le Larzac". J'y suis habituée à ces cycle, et généralement quand ça va pas, j'attends que ça passe tout seul. Sauf que là, ça fait quelques mois que ça ne va pas, bien trop longtemps. Alors je me force à me remotiver, j'attends le déclic qui fait qu'un jour, je retrouverai la joie de bosser sur mon sujet de recherche (que j'adore quand même, tout bien réfléchit).

-Mon train-train quotidien: de deux heures de train plus une demi-heure de bus matin ET soir, je suis passée à 45+30min. Plus de correspondance de train, une heure de dodo en plus, plus besoin de la voiture pour rejoindre la gare: le pied! D'une maison en colocation dans un bled paumé au milieu des champs, je suis passée à un appart avec mon amoureux, en centre-ville, à mi-distance de nos boulot respectifs. Plus de temps pour moi, plus de temps pour nous deux, plus de temps pour mes bidouilles, pour la cuisine, pour ne rien faire... que demander de plus? (une petite terrasse, peut-être?)

-Mes créations: pas grand choses au compteur, quelques bijoux, des cadeaux pour les copines, pour des naissances, des trucs pratiques ou nécessaires, assez peu de couture, encore moins de tricot. Histoire d'alimenter ce blog, je présenterai une fois pas semaine de "vieilles" créations.

Voilà, je me doute bien que le peu de lecteur que j'ai pu voir à mes début à dû déserter ce blog, et que donc peu de monde lira cette longue tirade sans queue ni tête et dans l'ensemble assez dépressive.
Mais je m'en fou, ce blog je le fait avant tout pour moi, même si j'espère que petit à petit les lecteurs reviendront voir par ici ce qu'il s'y passe.

A bientôt?