mardi 23 décembre 2014

La saga de la jupe africaine

(Ne me remerciez pas, c'est cadeau!)

Il y a quelques mois Macarena une amie Chilienne (que tout le monde appelle Maca pour éviter l'immanquable "hey Macarena-HA!" lorsqu'on lui dit bonjour) m'avait demandé si je pouvais lui transformer une robe africaine offerte par son frère, et dont elle aimait beaucoup le tissus, mais qu'elle ne pouvais pas porter telle quelle.
Effectivement, quand elle m'a apporté la-dite robe, j'ai compris le problème!
Ya même le boubou pour nouer dans les cheveux!

Maca est toute petite (elle m'arrive à l'épaule), pour une taille de confection S/M, là ou je fais plutôt du M/L. Et même sur moi, la robe est bien trop grande! Mais le tissus en coton assez épais rouge à traits noirs et motifs verts et jaunes est vraiment chouette, et il y a un gros travail de découpes bordées de croquet jaune vif laissant apparaître du biais marine entre les découpes (oui,  rouge + noir + vert + jaune + bleu c'est un peu beaucoup... Mais ça ne me choque pas plus que ça en fait, ça fait partie du style), et il aurait été dommage de la cantonner au fond de l'armoire pour une simple histoire de taille.

Maca m'avait donc demandé si il était possible de lui faire une petit jupe. Au vu de la taille de la robe, et avec un peu d'ingéniosité, je pense qu'il y avait assez de matière pour lui en faire trois, des mini-jupes! Mais j'ai préféré la qualité à la quantité, et j'ai donc coupé dans les panneaux du devant et de l'arrière de la jupe pour garder l'ourlet festonné du bas, le travail des découpes du devant, et le motif centré du dos.

Pour le patron, j'ai choisi un modèle d'un des rares Burda que j'ai emporté avec moi (Modèle 115 du nunméro de septembre 2012): un avant + un arrière avec chacun deux pinces, fermée par un zip invisible latéral. Bref, une simplicité bienvenue avec un tissus déjà bien chargé.

J'ai stocké cette robe plusieurs mois dans ma pile des "trucs à faire" avant de me décider a m'y mettre. Sur base des indications approximatives de Maca sur sa taille de confection ("something like 10, or maybe 14? I don't really know", autrement dit "quelque chose comme du 38, ou peut être du 42? Je ne sais pas trop"), j'ai préféré coudre une jupe trop grande que trop petite, et j'ai visé du 42. Je n'avais volontairement cousu que les pinces, les côtés et le zip, sans faire de belles finitions, parce que je voulais qu'elle l'essaye avant de finaliser le tout. Effectivement, j'ai bien fait puisqu'il a fallut diminuer de 1 taille (encore plusieurs semaines de plus sur la pile des "tàf"), puis encore d'une demi-taille (elle a sans doute maigri un peu en attendant sa jupe!) et la raccourcir de 3 cm.
Là encore, cette jupe est resté plusieurs semaines en stand-by avant que je m'y remette. Il faut dire que j'en avais un peu marre de jouer du découds-vite pour ôter la fermeture éclaire que j'avais eu du mal à poser à chaque fois, et que comme je voulais garder l'ourlet festonné du bas de la jupe, je devais retracer tout en décalant la ceinture et je ne pouvais pas me contenter de recouper le bas.

Finalement, c'est en apprenant que Maca et son mari Chico allaient passer leur vacances de Noël en Australie que je me suis remotivé à m'y mettre.
Finalement, en deux soirées c'était plié, et avec des finitions au top s'il vous plait: surplus de couture et zip bordés de biais, pose d'un biais à la taille, avec élastique pris dans la couture entre les deux pinces du dos, et couture invisible du biais de ceinture au niveau du zip, pour être certaine qu'il ne se coince pas dedans.
Oui, mon biais est noir, alors que j'aurai du choisir un biais bleu pour correspondre à celui des découpes... Mais j'en avais pas en stock, et pas envie de courir au magasin pour des finitions qui sont de toute façon invisible une fois porté.


La jupe était finie la veille de leur départ, et il était convenu que Gé lui apporterai au boulot, le matin de leur départ. Malheureusement, Maca a dû résoudre un problème de visa, et n'a pas pu passer récupérer sa jupe.
Photos prises de nuit, dans le bureau qui me sert d'atelier, vite-vite avant de (ne pas) rendre sa jupe à Maca
Du coup, je ne sais pas si la jupe lui va! J'ai un peu peur que ce soir encore trop grand, parce qu'elle est un peu large pour moi... Si vraiment c'est le cas, je ne sais pas trop comment je ferai, parce que je n'ai absolument pas du tout envie de tout défaire une nouvelle fois!!!

Ou alors, je la garde pour moi, et j'en recoupe une autre pour Maca dans le reste de la robe??? C'est qu'elle me plait bien à moi, cette petit jupe africaine dont la création a été une vrai saga... Elle est d'ailleurs parfaite pour danser le Waka-Waka!

Cet article est sponsorisé par le CRHO, le "Comité de Réhabilitation des Hits Oubliés"

(Et le premier qui me dit qu'on dirait que le motif à pondu une petite crotte dans mon dos, je l'étripe! Je ne l'ai remarqué qu'à cause de cet article!)

PS: un article le lundi, qui n'est pas un lundi-vieilleries? Rien ne va plus ma brave dame...

mardi 16 décembre 2014

"Patate!" (comprendra qui sait...)

Et hop, un petit "lundi-vieilleries" du mardi!
(je sens qu'ils ne seront pas souvent du lundi, mes "lundi-vieilleries"...)

Lorsque je me suis retrouvée seule à la maison, sans boulot et en plein dans la "dépression post-thèse", je me suis lancée pour objectif de faire de la pâtisserie au moins une fois par semaine, et d'essayer autant que possible de tester de nouvelles recettes, sauf lorsque Gé me réclame un de mes grand classique.
(Je m'étais aussi mise au défi de me coudre au moins un nouveau vêtement par mois, mais c'est une autre histoire)

Jusqu'à présent, je m'y suis plus où moins tenue, et les rares semaines où je n'ai pas pâtissé étaient des semaines assez chargées où je n'en avais matériellement pas le temps et/ou les moyens... Voici donc en photo un petit récapitulatif (incomplet!) des douceurs cuisinées depuis que j'ai emménagé dans notre maison en Nouvelle-Zélande. En cliquant sur les liens, vous serez renvoyez vers les recettes utilisées. La plupart des recettes proviennent des blogs Beau à la Louche et J'veux être bonne, que j'affectionne beaucoup et pour lesquels je sais que le résultat sera top du premier coup! C'est vers ces blogs là que je me dirige lorsque je cherche une nouvelle recette.

  • Les cup-cakes/gâteaux/tart(elette)es:
Mon gâteau-kiwi, qui a fait sensation lors de la soirée de pendaison de crémaillère. C'est un "triture-méninges" qui fait que beaucoup de monde m'a demandé comment je l'avais fait, alors que la solution est toute bête, il faut juste trouver l'emporte pièce qui va bien!


La bûche de Noël du mois de juillet: l'hiver dernier (oui, je sais, juillet c'est l'été pour vous, mais hémisphère Sud oblige, pour nous c'était l'hiver), nous avons été invités à un "mid winter Xmas dinner" par le boss de Gé, avec tous ses collègues. L'idée est simple: chacun apporte un plat typique de "son" repas de Noël, et on partage tout! Ce repas aux influences cosmopolites était très réussi, et je n'étais pas peu fière d'avoir apporté une "chocolat log" à qui tout le monde à fait honneur! J'ai réalisé la recette du roulé au chocolat (scroll scroll scroll pour trouver la recette), avec double dose de ganache pour pouvoir aussi couvrir le roulé
Il ne manque plus que l'horrible petit Père Noël en plastique sur son traineau doré!


Un brownies chocolat-amandes. J'avais un excellent souvenir d'une recette trouvée sur un emballage de chocolat à pâtisser Nestlé. Mais comme j'ai perdu (pardon "il n'est pas perdu, je sais juste pas où il est" comme dirait la Poste belge... *rire jaune*) mon cahier de recette lors de la transhumance au bout du monde, j'ai fouillé le net pour la retrouver. N'aillant pas de noix, et puisque Gé n'aime pas trop ça, j'ai utilisé des amandes à la place. Malheureusement, le résultat très "bourre-cochon" était loin de mon souvenir, et je ne valide pas (plus!) cette recette. Si vous avez une bonne recette de brownies, je suis preneuse!
Trop sec, pas assez moelleux...
... mais avec un café, ça passe!


Des choux à la crèmes vanille. Faite confiance à la recette les yeux fermés, si vous suivez bien les étapes c'est inratable, et tellement bon (surtout avec de la vraie vanille de Tahiti!). Et l'astuce du craquelin permet d'obtenir de jolis choux bien ronds, et apporte un peu de croquant bien appréciable. Je pense en avoir déjà fait 3 ou 4 fois depuis qu'on est installé dans la maison, et pourtant, je n'ai qu'une seule photo! Il faut croire qu'ils sont tellement bon que j'oublie de les photographier!
C'est une de mes recettes valeur sûre, que je ressors lorsqu'on invite des amis ou que je propose d'apporter le dessert. Je les aime sans glaçage, mais avec le dessus trempé dans le chocolat fondu, c'est pas mal non plus!


Des tartelettes citron-basilic. Cette recette, c'est devenu MON classiques puisque Gé n'aime pas ça. Du coup, je ne la fais que lorsque je sais qu'il y aura d'autres amateurs citron, c'est-à-dire pas assez souvent à mon goût!
L'association citron-basilic est subtile, surprenante sans être trop curieuse. J'en ai régulièrement fait en Belgique, et puisque que notre colocataire Tess nous ramène régulièrement des agrumes de la ferme de ses parents, je m'y suis replongée avec bonheur! Que ce soit en version tartelettes individuelles pour en congeler facilement une partie (sorti la veille et mis à dégeler au frigo, elles sont toujours délicieuses), ou en grande tarte, c'est à chaque fois un succès! C'est d'ailleurs ce que j'ai apporté dernièrement au repas de Noël (le vrai Noël cette fois) avec le boss et les collègues de Gé.
En portions individuelles. La meringue est brune, parce que je n'avais que du sucre brun de canne sous la main!
Ou en grande tarte (portion rescapée du dernier repas de Noël, je n'ai pas penser à prendre en photo la tarte intacte)

Cette recette est à suivre les yeux fermés: la croûte est parfaite à mon goût, friable et fondante; la crème de citron pas trop sucrée et très équilibrée; et le point bonus c'est qu'on reste avec deux blancs d’œufs, ce qui permet au choix de faire des petites meringues pour accompagner le café, ou de meringuer la tarte! Pour ma part, je préfère la meringue non cuite sur les tartes citrons, mais pour des raisons pratiques et sanitaire (l'oeuf cru qui reste hors du frigo plusieurs heures lors de repas de fêtes, non merci, je ne souhaite pas intoxiquer le labo de Gé!), j'ai préférer faire des meringues croquantes.
Avant cuisson, toutes lisses et brillantes...
... après cuisson, mattes et croquantes


Et puisque les parents de notre coloc produisent aussi des avocats,  j'ai testé et approuvé une recette bizarre de prime-abord, mais qui me faisait envie depuis longtemps: le gâteau avocat-pavot!
C'est véritablement un régal, que ce soit en version cupcake ou en grand gâteau traditionnel. Le goût de l'avocat est subtil, la pâte est moelleuse, humide et légère, et le glaçage avocat-sucre-citron à un surprenant goût de... kiwi!
Parmi toutes les recettes testées dernièrement, c'est indubitablement mon coup de cœur!
De la purée de Shrek...
Le résultat: une tuerie!!!


  • Les plats salés:
Même si ce n'est pas de la pâtisserie, je trouve que ces recettes s'inscrivent quand même bien dans cette catégorie.

D'abord, les "Pizza-Roll", réalisées la première fois à la demande de mon regretté colocataire Matt pour son "tea time" de départ à son boulot (oui, les Anglais ne font pas des soirées de départ, ils font des "brunchs" ou des "tea times"). Aussi bonnes chaudes que froides, ces mini-pizzas sont parfaite lorsqu'il s'agit d'apporter un petit truc à grignoter pour une soirée. C'est d'ailleurs ma valeur sûre lorsqu'on me demande d'apporté du salé.
Avant cuisson, avec la farce qui déborde
Après cuisson, une fois la pâte dorée à point
La recette de la pâte à pizza est top, la mie est aérée et savoureuse.


Des "chow-pow", les brioches chinoises cuites à la vapeur et fourrées de garniture à la viande, qui se vendent dans la rue en Polynésie pour 3x rien (100CFP, c'est à dire moins d'un euro). Je n'ai toujours pas trouvé LA recette de farce qui à le "goût de là bas", et mes pains prennent une teinte beige que les vrais n'ont pas (pourtant, j'ai bien les ingrédients qu'il faut), mais ça reste un bon substitut quand j'ai envie de manger comme au Fenua. Ça demande un peu de chipot à faire, mais c'est un repas complet facile, qu'on apprécie de manger avec les doigts devant une bonne série. Et on les apprécie tout autant froids ou passés une minute au micro-onde le lendemain.
Ces brioches chinoises se retrouvent aussi à tous les coins de rue à Auckland, où la communauté asiatique est très présente, mais je n'ai pas encore franchi le pas d'en acheter, de peur d'être déçue. Du coup, je reste avec mon souvenir, et cet ersatz qui me convient.
Idéalement, les brioches devraient êtres lisses et blanches, mais bon ça fait l'affaire
Une tentative de garniture au curry thaï de légume... mouaip, les couleurs sont jolies, mais le goût pas terrible, je continuerai à adapter à ma sauce la recette initiale.


Et lorsque j'ai vraiment VRAIMENT envie d'un vrai repas comme "là-bas", je me prépare mon péché mignon, du poisson cru au lait de coco... Je pensais avoir déjà posté ma recette ici, mais après une rapide recherche, il semble que ce ne soit pas le cas. J'en prends bonne note, et penserai à vous poster le pas à pas un de ces quatre.
Pas très photogénique, mais j'adore ça!


  • En vrac ou sans photos:
Du "sirop de Koala"! Lorsque Gé et mes anciens coloc ont emménagés dans la maison, il y avait un superbe eucalyptus dans le fond du jardin. Malheureusement, ils n'ont pas pu en profiter longtemps puisque quelques jours plus tard, un jardinier professionnel venait l'abattre: il menaçait trop les maisons des voisins. Étant en Belgique à ce moment là, j'avais demandé à Gé de me sauver quelques brassées de feuilles, sans trop savoir quoi en faire. Finalement, j'ai improvisé ce sirop réalisé à partir d'une infusion corsée de feuilles d'eucalyptus, sucrée au miel et sucre de canne, et cuit à petit feu jusqu'à la consistance du sirop d'érable. Le goût est correcte, mais j'aurai aimé que le miel soit un peu moins présent, et l'eucalyptus plus marqué.


Des amandes au chocolat, offert au boss de Gé lors du "repas de Noël" de juillet.


Un gâteau magique à la vanille, bon mais bi-couches au lieu de tri- parce qu'un peu trop cuit. La recette m'intriguait donc j'ai voulu testé, mais je ne pense pas recommencer: je ne suis pas très fan des flans, et Gé n'a pas montré un enthousiasme débordant.



Voilà, je pense que cette note est déjà bien assez longues, alors je vous propose de parler des cookies et autres biscuits une prochaine fois... Et pour la peine, je vous promet même de la mignonitude!

vendredi 12 décembre 2014

Mes alias et moi sommes unanimes:

Ma schizophrénie est guérie!

Blague à deux balles pour mettre au point quelques petites choses sur mon identité.

A la base, il y a moi: L. presque 30 ans et toutes mes dents (enfin presque, le dentiste a fait ablation de ma sagesse). Durant ma scolarité, j'ai hérité d'un surnom-à-la-con (parmi tant d'autres): Malvira, qui s'est petit à petit raccourci en Malvi.
Malvira, pour les non-Belges ou les moins de 30 ans, c'était un horrible marionnette irascible et irrespectueuses (bref, que des adjectifs en "rrrrr")...
"Vous, t'a gueule!"

Ce sont des "amis" qui m'avait affublé de ce "sympathique" surnom, pour se foutre de moi. Mais comme "Malvi" n'était pas pire qu'autre chose, j'ai décidé de ne rien faire pour m'en défaire, et même mieux, je l'ai imposé aux autres lorsque je suis arrivée à l'Unif.

Quand j'ai décidé de créer ce blog, c'est tout naturellement que je me suis identifiée comme Malvi, et non  pas comme L. En cherchant un titre, j'ai trouvé celui de "Malvi, ma vie" dont la redondance phonique m'a plu. Dès lors, durant les années qui ont suivies, j'étais Malvi sur le net, et je laissais l'adresse de ce blog en lien lorsque je commentais sur d'autres blogs.

Pendant un moment, j'ai aussi utilisé l'adresse mail qui était liées à ce blog (malvimavie@gmail.com si vous avez envie de m'écrire) comme "boîte à spam".
La véritable "boîte à spam", celle qui a donné son nom aux mails indésirables.
(et pour y avoir un jour goûté, je peux vous assurer que c'est vraiment dégueulasse!)

Mais au bout d'un moment, j'ai en ai eu marre de mélanger le blog avec des "déchets"... Je me suis alors créer une nouvelle identité: Zéphine! Pourquoi le diminutif de Joséphine? A vrai dire, je ne sais plus trop, si ce n'est que j'aime beaucoup ce prénom. Et pour compléter le personnage, je lui ai attribué le nom de famille de M. parce que... Ceux qui savent comprendront!
Dommage que pour un trop grand nombre, c'est la première et pas la deuxième qui vient à l'esprit lorsqu'on prononce Joséphine...

Zéphine est au fil du temps devenu mon identité sur toute une série de blogs qui ne parlent pas de création. Et en même temps, je m'éloignais du blog, et donc de Malvi.

J'avais alors à ce moment trois identités: L. dans la vraie vie, Malvi sur les blogs de créations (que je commentais de mois en moins), et Zéphine sur les autres blogs. Ajoutez à ça deux adresses mails professionnelles, et c'est avec pas moins de 5 boites mails que nous jonglions, mes alias et moi, ces dernières années!

Heureusement, lorsque je me suis inscrite sur InstaGram (vous devez en faire la demande pour pouvoir me suivre), j'ai eu la présence d'esprit de lier mes deux identité du net: Zéphine_malvimavie. Et cette réunification de mes deux personnalité en une seule, je souhaite la continuer ici. C'est pourquoi à partir de maintenant, les articles seront signés de mes deux pseudos, et non plus du simple Malvi.

mercredi 10 décembre 2014

Le pyjama de mariage, c'est un concept!

Édit d'avril 2015:
Cela n'est pas passé inaperçu dans la blogosphère couture, mais certains patrons de Aime comme Marie sont suspecté de plagiat. Bien que le patron Aime comme Miss présenté dans cet article ne semble pas concerné, je pense qu'il est important de relayer l'information afin que de futures clientes puissent se faire leur propre opinion...

Pour plus d'informations, voici quelques liens éclairants:
- chez celle par qui tout à commencé: http://essais_erreurs.eklablog.com/fine-line-a116885922 et http://essais_erreurs.eklablog.com/la-voila-la-pomponnette-a117352642 (qui ne sont pas les articles qui ont mis le feu aux poudres, puisqu'elle a "gentillement" été contrainte de les enlever de son blog).
- chez (une de) celle qui a eu des déboires en relayant l'info: http://sakikojones.fr/blog/?s=aime+comme+Marie 
- Chez (une autre de) celle qui a eu des déboires en donnant son opinion: http://www.tasticottine.fr/Blog/le-probleme-avec-le-silence-de-marie/
 


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Hop-hop, un petit "lundi-vieillerie" du mercredi, ça vous dit?

Bien qu'installé en Nouvelle-Zélande depuis quelques mois, nous sommes rentrés au Plat Pays pour une 20aines de jours fin août-début septembre. Au programme: visite des amis et de la famille, mais surtout une réunion de famille pour les noces de diamant de mes grands-parents, enchaîné directement avec le mariage d'un couple d'ami pour lequel Gé était témoin.

Évidement, il me fallait des tenues pour ces deux évènements. Puisqu'il n'y avait pas de dress code autre que "soyez vous-même et à l'aise" pour le mariage, je suis partie dans l'idée d'un sarrouel drapé et d'un top assorti, le tout dans un rouge/rose framboise écrasée... Oui, moi quand on me donne le feu vert, j'ai peur de rien, même pas de me présenter en "sac à prout" à un mariage.

Malheureusement, les choses ne se sont pas tout à fait passées comme prévu, puisque j'ai finalement porté au mariage la Belladone à polka-dot bleu marine initialement prévu pour les noces de diamant de mes grands parents, noces auxquelles j'ai porté une autre robe précédemment cousue pour un autre mariage (ça va? vous suivez toujours?), et jamais blogguée jusqu'à présent.

Pour mon "sarrouel confortable mais élégant qui donnait super bien dans ma tête", je suis partie en freestyle, d'après un modèle vu et examiné sous toutes les coutures il y a quelques temps chez People's Color à Louvain-La-Neuve (ce n'est pas la première fois que je m'inspire de leurs vêtements pour des projets freestyle, la preuve!). L'idée est simple: une jupe avec une traine à l'arrière, qui repasse entre les jambe et est accrochée à la ceinture. Le modèle copié était taille unique (si je me souvient bien), avec une ceinture à coulisses. Du coup, le rendu froncé était un peu trop épais à mon goût. Du coup, j'ai préférer l'idée d'un large ceinture bien emboîtante sur les hanches, et sur laquelle serait fixée le reste du sarrouel.
Et pour le haut, un petit top tout simple, le "Aime comme Miss" qui a en plus l'avantage d'être doublé et réversible. J'avais dans mes stock un voile rayé en synthétique (tissus d'ameublement, mais assez souple) et un grand coupon de jersey framboise acheté à un autre moment, mais parfaitement assorti.
Le croquis initial, effectué sur une super fiche "mes projets couture" gracieusement offert en téléchargement par Deer&Doe.


Pour la ceinture rayée, je suis partie sur un modèle de mini que j'ai patronné à la "wanaguen" d'après mes mensurations et qui, bien que patronnée en dépit des règles, tombe assez bien. Sur un coup de tête qui n'était pas très judicieux, j'ai décidé que ma ceinture large ressemblerait plu à une mini-mini-jupe... bon, en vrai cette décision était surtout dû au fait qu'il me fallait poser un zip invisible pour fermer proprement la ceinture-jupe, qu'il devait être d'au moins 20cm pour être certaine de passer mes hanches, et que j'avais peur que la pose à cheval sur le tissus et le jersey n'ai pas un beau tombé et me fasse un drôle de plis sur le côté de la fesse. J'ai entièrement doublée la ceinture avec un voile de coton rouge foncé.

Pour la partie sarrouel, j'ai procédé par essais-erreurs  jusqu'à trouvé un rendu qui me plaisait. J'ai d'abord cousu la couture centrale (sous le replis de tissus qui se rattache à la ceinture) jusqu'à la longueur souhaitée du sarrouel, puis j'ai froncé le haut de ce tube jusqu'à arriver à la largeur de la ceinture-jupe sur laquelle je l'ai fixé. J'ai dû m'y reprendre à 5 fois avant d'arriver à un résultat correcte: avec des fils de fronces, c'était irrégulier (même avec 3 fils de fronces), et j'ai cassé plusieurs aiguillée jersey ce qui a provoqué un emmêlement maximale dans le mécanisme de la canette, avec obligation de tout démonter-vérifier à chaque fois. Finalement, c'est en créant les fronces avec des épingles (toute la boîte y est passée, et ça m'a pris près de 1h30!) et en utilisant une aiguille classique que j'ai fini par y arriver.
Des épingles piquées plusieurs fois dans le tissus, pour bien soutenir ces #@!?% de fronces récalcitrantes.


Je me suis alors rendue compte que ma couture centrale était trop longue pour pouvoir passer la "traine" du sarrouel entre mes jambe et que le tombé soit joli. J'ai donc joué du découds-vite pour ouvrir la couture jusqu'au niveau des genoux. J'ai ensuite estimé la longueur de la "traine" pour que le "fond de culotte" ne soit pas trop long (l'effet "sac à prout" j'assume, l'effet "sac à m*rde" un peu moins!) et plisse joliment. J'ai alors constaté que je devais diminuer la largeur de ma traine pour que le rabat formé par celle-ci ne soit pas trop large, et que l'idéal était de faire ça en arrondi pour un joli drapé. A nouveau, j'ai joué de pas mal d'essais-erreurs pour arriver aux bons découpage. Autrement dit, j'ai passé mon temps à épingler/enfiler/observer/enlever/recommencer. J'étais donc les 3/4 du temps en culotte dans la pièce bureau qui me sert d'atelier couture! Mais au final, je suis assez contente du résultat.
Le genre de vêtement qui ne ressemble pas à grand chose sur un cintre...

Finalement, après avoir demandé son avis à Gé. J'ai décidé de fixer la "traine" sur le haut de la ceinture-jupe, et pas dans le bas comme sur mon croquis initial. Je pense que c'était une bonne idée, ça allonge un peu la silhouette qui est déjà bien assez massive comme ça. Mais par contre, ça provoque un tiraillement et des plis disgracieux sur le haut de la ceinture.
mitraillée de face, de dos, avec le haut ligné ou uni... Une fois à bout de ce projet, je n'arrivais pas a savoir si j'aimais ou non, d'où une session shooting pour me voir sous toutes les faces et pouvoir mieux juger.


Au final, cette bidouille me plait, même si j'aurai dû faire une ceinture plutôt qu'une jupe (donc moins haute, mais avec le problème du zip), ou donner plus d'aisance à la mini-jupe, parce que là je ne peux pas vraiment faire de grandes enjambées sans risque de la craquer, alors que l'intérêt d'un sarrouel est JUSTEMENT d'être libre de ses mouvements (et puis surtout je ne suis pas très fan de l'aspect "moule-fesse"). Le haut de la ceinture-jupe nécessiterai peut-être aussi un entoilage pour lui donner plus de tenue et éviter les plis dû au poids de la "traine".

Pour le top, les explications de Marie sont limpides et il n'y a aucunes difficulté sauf quand comme moi on se plante et on monte la doublure à l'envers... Voilà ce qui arrive quand on coud tout en regardant "The Lion King"! Par contre, pour la prochaine fois, je ferai des bretelles un peu moins longues (sur la photo elles sont remontées avec des épingles), et dans un tissus plus fluide que mon tissus d'ameublement rayé. J'espérais que d'avoir couper mes pièces dans le biais apporterai suffisamment de souplesse, mais c'est une demi-réussite.

Bon, et le rapport avec le titre dans tout ça? Disons que lorsque j'ai demandé à Gé son avis, il m'a répondu "non mais c'est pas mal hein, ça te va bien" (ça façon à lui de dire "j'aime pas trop mais je sais que tu y a passé du temps donc je noie le poisson"). Comme je me doutais un peu de ce qu'il pensait, je lui ai demandé clairement si ça ne faisait pas trop pyjama. Il a prit son air contrit avant de m'avouer que "si, un peu quand même" et que "c'est chouette, mais bon... pour un mariage...". D'où ma décision de ne pas porter cet ensemble qui, il faut bien l'avouer, à vraiment un air de pyjama! Mais le bas avec un débardeur noir rend pas mal du tout au final, et j'ai eu l'occasion de le porter avec plaisir lors de l'anniversaire d'une amie.